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Les enjeux climatiques à Madagascar

Climatologie de l’ile

Madagascar est découpé en cinq zones climatiques. Au nord et nord-ouest, la région est très affectée par des pluies annuelles abondantes pendant la mousson, période s’étendant de décembre à avril. Sur la côte est, du nord-est au sud-est, règne un climat tropical humide et la côte est exposée aux alizés et aux cyclones, entre les mois de janvier et mars. La grande région de l’ouest de Madagascar est moins pluvieuse que la précédente et est composée de savanes. Au centre de l’île, les Hautes Terres se trouvent à une altitude qui varie de 1 200 à 1 500 m et le climat est de type subtropical. L’extrême sud de la Grande Île est très sec et les pluies sont rares. L’amplitude thermique est très élevée et le climat est de type subdésertique.

Les températures varient selon ces régions et oscillent ainsi entre -6°C et 40°C. Il existe deux saisons : la saison des pluies (saison chaude), de novembre à avril, et la saison sèche (saison fraîche), de mai à octobre.

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Changement climatique

Madagascar est particulièrement exposée au changement climatique. L'île a en effet été classée septième pays le plus affecté par le changement climatique en 2017 par le Global Climate Risk Index. Sur la grande ile, la situation climatique sera insoutenable pour 25% des espèces en cas d’augmentation de 2 degrés - objectif des pays signataires de l’accord de Paris – ce qui provoquerait leur disparition d’ici 2080, d’après une étude publiée par le WWF en mars 2019. Un désastre pour la biodiversité du pays, endémique à plus de 80%, d’autant plus que la menace de la déforestation plane déjà sur l’île.

Espèces en danger

Les lémuriens, animaux emblématiques de l’île, sont directement concernés : 60% de leur population risque de disparaitre.

Si d'importantes variations climatiques et environnementales par le passé peuvent être la cause du « nanisme » de certaines espèces de lémuriens, selon le WWF, avec l'augmentation de la température, les habitats des lémuriens « ne seront plus viables ». Les lémuriens devront alors « se déplacer vers d’autres zones pour survivre ».

Mais ces petits mammifères ne sont pas les seuls en dangers, d’autres espèces d’insectes, d’oiseaux et de plantes sont menacées d’extinction. Au total c’est l’avenir de 1865 espèces qui est en jeu sur la grande île selon l’International Union for conservation of Natures, Madagascar détient ainsi la 3ème place des pays comptant le plus d’espèces menacées, juste après le Mexique et l’Indonésie.

 

Quelles solutions pour réduire les impacts ?

Le territoire malgache regorge d’initiatives de jeunes. En novembre 2019, par exemple, s’est tenue la 15e Conférence des Jeunes de l’Océan Indien pendant trois jours dans la capitale, Antananarivo. Plus d’une centaine de jeunes de tout le pays se sont rassemblés pour lutter contre le changement climatique et trouver des solutions face aux effets de celui-ci dans leurs régions. Réutilisation des déchets organiques et autres méthodes pour limiter la production de gaz à effet de serre et la déforestation, font partie des sujets abordés. Les jeunes, premiers concernés et souvent mal informés, sont les cibles idéales. Ainsi, ils pourront transmettre leur savoir dans leur localité.

En décembre 2019, s’est également tenue une exposition intitulée “We are climate”, les jeunes ont mené des actions de sensibilisation à travers l’art pour faire face à la surexploitation humaine et ont ainsi convié les visiteurs à prendre conscience de l’impact du dérèglement climatique sur notre environnement et de surcroit sur les générations futures

Enfin, dans la Grande Île, le projet est de mettre en terre près de 100 millions d’arbres. En effet, les plans de reboisement permettent de faire diminuer la température et à Madagascar la forêt primaire a quasiment disparu.

Cependant, le manque d’intérêt des autorités est à déplorer, notamment du ministère de l'Environnement, pour les solutions proposées, et cela alors que leur fiabilité n’est plus à prouver.

Le projet Madagascar

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