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Notre dernière semaine à Oudomxay

ÉPISODE 7:  Réalisations de la 4e semaine

 

Nous arrivons à Ban Homxay, la troisième école, lundi 3 juin. Cette-ci est plus grande que les deux précédentes et les travaux à faire plus conséquents. Au programme nous avons la peinture intérieure et extérieure de cinq salles de classe et d'un dortoir à faire ainsi que la pose du faux plafond. La livraison des matériaux prend un peu plus de temps à arriver que prévu, nous nous répartissons donc dans un premier temps dans les deux classes dans lesquelles nous donnons des cours d'anglais. Dans la première les enfants ont entre 6 et 8 ans et dans la seconde certains ont 15 ans. Nous adaptons donc les cours d'anglais en fonction des niveaux de chacun.

Ici les enfants sont beaucoup moins timides, ils n'hésitent pas à venir vers nous, nous prendre la main et nous offrir des colliers de fleurs dès qu'on arrive à l'école. On suppose qu'ils sont habitués à voir un groupe de français arriver puisque cela fait déjà quelques années que le projet Laos de SOS intervient à Ban Homxay.

Voilà maintenant près d'un mois que nous sommes à Oudomxay, nous commençons à avoir nos petites habitudes. Quand on rentre du chantier, en fin de journée, certains ont encore assez de force pour aller au stade situé à côté de notre guest house et faire une partie de foot. Il arrive parfois que des enfants, qui les regardent avec curiosité, les rejoignent pour s'affronter lors d'un match.

 

Déjà plus d'une semaine est passée et nous nous rendons pour la dernière fois à Ban Homxay mardi 18 juin. Cette dernière journée débute avec un match de volley contre les enseignants de l'école. Bon, on ne parlera pas du score puisque la défaite a été très éprouvante pour notre équipe... Après avoir revêtu nos plus belles tenues, nous avons été invités dans une salle de classe ou étaient réunis le directeur, le président des parents d'élèves et d'autres représentants. Le directeur, après nous avoir fait un rapport des tâches accomplies et à accomplir les années suivantes, nous remercie et nous offre une belle écharpe typique de la région.

Il nous invite ensuite à nous asseoir en cercle autour des offrandes, bananes, cannes à sucre, riz ou encore poulets. Chacun notre tour, enseignants et personnel de l'école nous attachent autour du poignet un fil de coton blanc en nous souhaitant réussite professionnel, amour etc. Cette cérémonie aussi appelée cérémonie des bracelets est typique de la culture du peuple Hmong. Les bracelets doivent être gardés 3 jours durant pour que les effets souhaités se réalisent. Après ce beau moment il est temps pour nous de partager un dernier repas avec toutes les personnes de l'école que nous côtoyons depuis près d'une semaine maintenant. Au menu : poisson grillé, riz gluant et légumes sautés au porc, un vrai délice !

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EPISODE 8: Point culture

 

            Notre mission au Laos, qui dure depuis maintenant un mois, aura été source de nombreuses acclimatations de notre part. L'une d'elles, peut être l'une des plus importantes, est la négociation. Contrairement à la France et à des systèmes très institutionnalisés, le Laos ne semble pas posséder de base de prix fixe. Cela concerne tous les aspects de la société, du prix d'un régime de bananes au renouvellement d'un visa dans un commissariat.

            Comme nous l'a expliqué un expatrié français rencontré sur place, ceci s'explique principalement par le fait qu'il existe très peu de taxes au Laos pour un développement plus accru du pays. De même, le salaire minimum légal avoisine l'équivalent de 100€ par mois, bien qu'empiriquement celui-ci soit souvent encore plus faible. Ainsi, tout commerçant peut et a intérêt à faire monter ses prix, surtout face à des étrangers qui ne connaissent pas nécessairement les mœurs du pays. Ceci, ajouté au fait que chaque laotien semble posséder la fibre commerciale, illustre que vivre au Laos sans négocier continuellement les prix proposés représente un grave danger pour la santé de son porte-monnaie.

            Un autre point qui rend les négociations si présentes au Laos, c'est la grande concurrence qui existe dans presque tous les domaines de l'économie. Qu'on parle ici de tuk-tuks de par leur nombre très élevé, ou encore de produits trouvés au marché à cause d'une offre souvent peu diversifiée, la concurrence est rude pour l'offre de biens et services basiques. Ceci explique pourquoi il n'y a pas de base de prix au Laos, chacun a la possibilité de baisser ses prix pour se différencier de son voisin.

 

             Au fil des semaines et des expériences accumulées au marché de légumes et riz, nous avons donc appris à négocier avec respect et fermeté, mais aussi à savoir quand accepter ou quitter (parfois par bluff) les négociations. En quelques mots, cette mission au Laos nous aura appris à développer des compétences indéniables en négociation de mangues et sauce soja !

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