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L'éducation au Népal, quelle réalité ?

Aujourd’hui, dans le monde, 1 enfants sur 5 n’est pas scolarisé. Malheureusement le Népal n’y échappe pas.  L’éducation est un agent de changement, elle améliore santé, qualité de vie, et constitue un facteur de stabilité sociale et de croissance économique.

C’est aussi un processus fondamental dans la vie d’un enfant pour saisir des opportunités, réaliser ses rêves, faire son propre chemin.

 

C’est en 1853 que les premières écoles arrivent au Népal sous la gouvernance de la famille Rana mais elles étaient réservées aux familles dirigeantes du pays.

En 1951, le droit à l’éducation fut inscrit dans la constitution et c’est en 1975 que l’éducation devient obligatoire et gratuite pour les enfants de 6 à 12 ans.

Pourtant, la réalité est différente. En effet le système scolaire népalais souffre de graves lacunes.

En 2001 le taux d’alphabétisation de la population était de 53,7% avec un taux plus élevé chez les garçons.

 

Pour commencer, bien que l’éducation soit obligatoire, le pays manque d’école. Beaucoup de familles népalaises vivent dans des régions éloignées, à l’ouest du pays, ou encore dans les montagnes au nord du pays. Les écoles de ces régions sont très éloignées et sont très souvent des écoles publiques disposant de très peu de moyens.

Dans les faits, l’école publique est gratuite, pourtant elle représente un coût pour les parents. Le coût de l’uniforme obligatoire, tout le matériel scolaire etc… en conséquence, de nombreux enfants ne vont pas à l’école, ces mêmes enfants vivent dans des familles qui ont besoin d’eux pour les aider à travailler.

Il y a aussi une difficulté pour trouver des bons professeurs dans ces régions, ils préfèrent travailler dans les villes, ou encore ne veulent pas enseigner à des enfants appartenant à une caste inférieure de la leur. Dans les montagnes, les enseignants sont alors moins qualifiés que ceux de la ville, voir même totalement incompétents, ce qui aggrave davantage les inégalités sociales du pays. 

Le système scolaire publique souffre donc de mauvaise réputation, à cause de sa fréquentation, tant au niveau des professeurs que des élèves. Les familles préfèrent placer leurs enfants dans les écoles privées. Malheureusement cette décision a également un coût.

Contrairement aux écoles publiques, les écoles privées sont payantes et beaucoup de familles n’ont pas les moyens d’y mettre tous leurs enfants.

Pour une année, le prix d’une école privée varie entre 2 000 à 50 000 roupies par an, sachant que le salaire moyen au Népal est de 50 000 roupies par an, l’éducation des garçons est alors privilégiée à celle des filles.

Paradoxalement, le nombre d’écoles privées est aujourd’hui supérieur au nombre d’écoles publiques népalaises.

 On peut aussi souligner une inégalité entre les filles et les garçons face à l’accès à l’éducation. Des milliers de filles sont privées d’une formation de base, dite « obligatoire ».

Il y a beaucoup d’abandons scolaires, beaucoup de redoublements, et selon des études réalisées au Népal, il faudrait 10 ans pour terminer le cycle éducatif d’une durée de 5 ans…

 

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Source : Ministère de l’éducation Népalais

 

Aujourd’hui de nombreuses ONG prennent conscience du problème de l’éducation au Népal et veulent apporter leur aide. Depuis plus de 2 ans, Plan International agit pour reconstruire les écoles détruites par le séisme de 2015. La construction de 12 écoles permet à plus de 3200 enfants d’être scolarisés.

Le gouvernement a aussi décidé d’améliorer le système éducatif par la mise en place un plan de développement du secteur scolaire 2016-2023. Ce plan de 7 ans est un accord de financement entre le gouvernement et 8 partenaires de développement qui aident les autorités locales et provinciales responsables de l’éducation des enfants de 6 à 12 ans.

 

Le projet Népal

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