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Culture traditionnelle et culture populaire

Aujourd’hui en France, tous les jeunes n’ont pas le même accès à la culture. On a même créé le concept de culture populaire, sorte de « sous-culture », une manière de dire qu’il y a une vraie et une fausse culture. Cet article ne s’intéressera pas à déterminer quelle culture est la bonne. Nous nous demanderons d’où vient cette dichotomie et quelles en sont les conséquences.

 

Pourquoi deux cultures ?

 

D’abord, il convient de définir la culture. Dans un souci de clarté, la culture est ici comprise comme l’ensemble des connaissances artistiques, littéraires et historiques d’une personne. Cette culture se développe à travers la lecture de livres ou la visite de musées par exemple. Il convient donc de faire un effort pour se l’approprier. La culture populaire, elle, est accessible à tous et rapidement. C’est la culture diffusée en masse dans les médias. Mais d’où proviennent ces deux cultures ?

Historiquement, la culture était accessible à quelques privilégiés. En effet pour s’intéresser à des œuvres littéraires, il fallait être lettrés, tout comme pour étudier les œuvres d’art, il fallait y avoir accès. La culture n’était donc pas accessible (matériellement parlant) à tout le monde. Cependant, à la fin du XVIIIe siècle, un premier phénomène a permis aux gens de prétendre à plus de culture : l’industrialisation. Elle amène d’abord la naissance d'une culture ouvrière : le sport, les jardins ouvriers ou encore les fanfares en sont des exemples. Un deuxième phénomène émerge au cours du XIXe siècle : la plupart des pays occidentaux s'engagent dans un processus d'alphabétisation de la population. En France, en 1881, les lois Ferry instituent l'école gratuite et obligatoire, qui permettra l'accès de tous à la culture écrite. Ces deux phénomènes conduisent à l’émergence de la culture populaire : une culture du peuple pour tous. Il est intéressant de se demander quelles sont les conséquences de cette dichotomie.

Les conséquences de cette dichotomie

 

Les conséquences sont, en fonction du point de vue, totalement différentes. Pour les adeptes de la culture « traditionnelle », la culture populaire est néfaste. En revanche, pour les défenseurs de la culture populaire, elle est une culture à part entière qui doit être considérée de la même façon que la culture traditionnelle. Il est intéressant de voir quelles sont leurs arguments.

 

Les adeptes de la culture « traditionnelle » la considèrent comme bonne pour la vie. On retrouve cette notion en philosophie : la culture serait différente de la nature. La nature est immorale, elle n’est pas belle et elle ne permet pas aux personnes de s’élever. En revanche, la culture permet de rendre beau, de forger son âme, de s’élever. La culture populaire, en revanche, ne serait faite que pour être consommée. Les films, séries, émissions télévisées ne seraient que des biens de consommation qui ne seraient pas bons pour les gens. Comme le dirait Pascal : ce ne sont que des divertissements. En ce sens, on comprend que les traditionalistes comme Hannah Arendt condamne ce type de culture (cf. son livre La crise de la culture).

Cependant, pour d’autres, il n’y a pas à s’inquiéter car ces deux cultures se valent et peuvent « cohabiter ». Pour eux, la culture populaire n’est pas une notion péjorative. Chaque groupe qui construit sa propre culture - différente de la traditionnelle - aurait sa légitimité. Certains encore pensent que ce sont ceux qui revendiquent leur culture comme supérieur qui la juge comme telle.

Le projet P'tites Zaprèms

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