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Alors qu’un deuxième confinement s’abat sur la France depuis le 30 octobre, les associations étudiantes - déjà en difficulté depuis mars - sont contraintes d’annuler tous leurs évènements, rencontres et activités physiques. La plupart des étudiants sont rentrés se confiner avec leurs familles et les écoles supérieures ferment leurs portes à tout rassemblement. 

                   C’est donc une année sans fin pour les associations étudiantes françaises qui s’adaptent tant bien que mal à la situation. En effet, elles ont pour vocation de rassembler des personnes autour d’objectifs, de projets ou de valeurs communes. C’est le principe même d’association qui est en péril face à la distanciation sociale, le couvre-feu et les confinements.

De mars à noël : quelles conséquences pour les associations étudiantes ?

                   La rentrée 2020 ne s’est pas passée comme espérée. C’est habituellement le moment le plus actif de l’année pour les associations. Mais le COVID-19 continuait à circuler activement après l’été et les associations n’ont pas pu organiser la traditionnelle intégration des nouveaux arrivants. De plus, leurs activités sont fortement menacées : des sorties sportives aux événements caritatifs en passant par les conférences, toutes les associations étudiantes sont touchées voire même paralysées par la situation. 

                   C’est donc une année noire pour celles-ci, d’autant plus qu’elles ont vu la plupart de leurs événements phares être annulés depuis mars, par exemple le GEM Altigliss Challenge (la plus grande compétition étudiante de ski), les projets humanitaires, les galas, laissant un profond sentiment d’inachèvement et de frustration dans leurs rangs, alors que tout était prêt et planifié depuis des mois.

                   L’accueil des étudiants qui est en grande partie effectué par les associations, a dès lors été majoritairement fait en ligne, tout comme le recrutement, autant de choses qu’il a fallu réinventer.

                   Les administrations des écoles essaient tant bien que mal de faire exister une vie étudiante au sein de leur école mais elles sont elles-mêmes contraintes par les règles en vigueur. Il s’agit donc pour les associations étudiantes de réussir à s’adapter, à planifier et à se réinventer.

Les associations étudiantes peuvent-elles et réussissent-elles à s’adapter ? 

Malgré la situation, certaines d’entre elles ont réussi à s’adapter autant que faire se peut. La cohésion au sein des associations est souvent restée intacte, certaines sont même parvenues à rebondir en proposant de nouveaux formats, et en exportant leurs projets en ligne ou encore en réduisant le nombre de participants et en adoptant des mesures de sécurités sanitaires. Nous avons ainsi vu fleurir des micro-événements physiques, plus aptes au respect des gestes barrières comme des jeux au sein des villes étudiantes ou des activités fragmentées en petits groupes pour limiter un maximum les rassemblements. 

Depuis mars tout ce qui a pu être dématérialisé l’a été. Les séances de sport en vidéo conférence, les jeux en ligne, les réunions, les débats, les concours et bien d’autres activités ont alimenté la cohésion entre les étudiants. Autrement dit, les associations étudiantes ont continué et continuent toujours à remplir leur objectif premier.

                   L’adaptation est donc le maître-mot de cette année. Mais ce n’est malheureusement pas envisageable pour toutes les associations et certaines ne pourront tout simplement pas s’adapter ou se réinventer si la pandémie continue encore longtemps en 2021. Comment faire un week-end d’intégration alors que la distanciation sociale est de rigueur ? Comment concrétiser une coupe du monde étudiante de ski, une saison entière de compétitions sportives inter-écoles ou une simulation onusienne alors que les rassemblements sont interdits ou restreints ? Comment partir en mission humanitaire si les frontières sont fermées ? 

Face à cette incertitude la directive est simple : préparer les projets comme s’ils allaient se dérouler mais aussi prévoir le cas où ils ne pourront s’opérer. L’adaptation est compliquée et les associations, en fonction de leur cœur d’activité, ne sont pas toutes égales face à la crise actuelle mais elles partagent néanmoins toutes la même volonté, celle de continuer à rassembler.

Si d’un point de vue étymologique, la distanciation sociale semble donc anéantir l’idée même d’association, en s’adaptant, le monde associatif étudiant change sa nature profonde et réussit néanmoins à faire de la distance un lieu de rassemblement. En ce nouveau confinement, les initiatives jalonnent les réseaux sociaux. Ainsi, Les associations, bien loin de se fragmenter aux quatre coins de la France se rassemblent. 

 

Dylan Marsault, rédacteur pour Savoir Oser la Solidarité

 

 

 

Sources : https://www.20minutes.fr/lille/2873127-20200929-coronavirus-lille-casse-tete-associations-etudiantes-organiser-activites

https://actu.fr/hauts-de-france/lille_59350/covid-19-a-lille-les-associations-etudiantes-s-adaptent-pour-bien-integrer-les-nouveaux-entrants_36278312.html

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